Bonjour, je suis Sophie, j’ai 32 ans. Maman d’une petite Honorine de bientôt 9 mois… Je vous fais part de mon expérience d’allaitement au travail.
- Dans quel pays travaillez vous ?
Je suis infirmière en service de pédiatrie, je travaille en douze heures aussi bien de jour que de nuit, c’est variable d’une semaine à l’autre donc aucune régularité. Je travaille en Suisse sur le canton de Vaud.
- Connaissez vous la législation locale en matière de congés maternité, congés allaitement, pauses d’allaitement ?
En terme de congés, j’ai bénéficié d’un mois supplémentaire à mon congé maternité pour promouvoir l’allaitement.
- Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ?
A ma reprise, j’ai décidé de continuer. Je m’étais fixé l’objectif des 6 mois et je m’étais dit que si ça se poursuivait, ce serait du bonus.
- Pourquoi ?
J ai fait le choix de continuer car l’allaitement me convient et marche très bien, c’est une chance alors j en profite. Mais je ne suis pas mis de pression lors de mon retour au travail si ça marchait c’était bien mais dans tout les cas elle aurait eu à manger.
- Comment vous êtes-vous organisée ?
Étant donné que je travaille en douze heures (7h-19h30 ou 19h-7h30) et que j ai de la route (de 30 à 45 min) je ne peux pas faire de tétée le matin avant de partir, donc je tire mon lait à 5h30 avant départ. J’essaie de retirer dans la matinée vers 10h-11h mais en fonction de la charge de service je ne peux pas toujours me libérer comme je veux et il faut que ma collègue puisse prend le relais…
Et j’essaie de tirer de nouveau vers 16h. Si c’est après 17h, je ne tire qu’un sein de façon à ce que, si elle n’a pas fait sa tétée du soir, ma fille puisse prendre le sein quand je rentre vers 20h15 mais c’est assez rare…
Très souvent, les jours où je suis au travail, je n’ai que le tire-lait pour stimuler donc 48h ou 72h sans bébé, mais pour le moment ça tient.
Et quand je suis de nuit, je tire deux fois sur la nuit même si elle ne fait plus de tétée la nuit, je stimule quand même.
- Quelles ont été vos principales difficultés ?
En terme de pause allaitement, étant donné que je travaille en 12h, je suis censée avoir 90 min par jour mais on ne m’en a pas vraiment informée et je n’ai pas besoin d’autant. De plus je ne sais pas comment on ferait en terme d’organisation. Je tire mon lait en 15-20 min.
Avant ma reprise j’avais fourni un certificat pour justifier la continuité de mon allaitement mais mon employeur ne m’a pas donné d’infos sur l’organisation pour le retour.
Mes principales difficultés furent la fatigue des journées et la non régularité des horaires de tire-lait ainsi que le rythme jour/nuit… J’ai essayé de faire au mieux… et de m’écouter sur ce que je souhaitais ainsi que d’écouter mon corps.
- Quels ont été vos meilleurs moments ?
Mes moments de plaisirs sont en fin de journée quand je rapporte le fruit de ma production. Chaque biberon de lait maternel est une victoire pour moi et un beau cadeau pour ma fille. Et de la voir jongler entre sein et biberon avec aisance, je me dis qu’ils sont formidables ses petits bouts.
Je ne savais pas pas si l’allaitement me conviendrait mais c’est pour moi une évidence maintenant.
- Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ?
Si c’était à refaire je re-signe immédiatement la même chose sans rien changer. Oui ça prend du temps et ça me demande de l’organisation mais cela fait partie de mon rôle de maman que d’offrir du temps et du bien-être à ma fille. Alors aucun regret. Que de l’amour sous forme de lait.
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ouah !
Bravo …
en ayant des horaires si irréguliers, travaillant de nuit ou de jour vous avez continué de nourrir votre fille avec votre lait.
Belle déclaration d’amour