- A quel moment avez-vous décidé de sevrer votre bébé ?
Notre fils est né par déclenchement 4 semaines avant terme, et je le trouvais très fatigué. Le début de l’allaitement a été difficile, j’ai dû arrêter (engorgement trop important) puis j’ai repris, seule, en mixte puis en exclusif. Il avait toujours mal dormi, prenait de moins en moins de poids, ne tenait pas assis à 9 mois… Et malgré l’éviction de tous les produits laitiers dans mon alimentation, c’était toujours l’enfer, il pleurait de nombreuses heures toutes les nuits, se réveillait au bout de 5 minutes ou deux heures, impossible de prévoir, malgré de très longs moments passés à le bercer pour l’endormir en position relevée pour soulager ses reflux.
Lorsqu’il avait 9 mois j’ai décidé de le sevrer, car je ne pouvais pas manger un seul gramme de fromage et cela me rendait complètement hystérique avec la nourriture (en plus de la fatigue amenée par l’absence de repos réparateur)
C’est dommage car seulement quelques jours plus tard, c’est là que je trouvais une oreille attentive (enfin ! Après des réactions qui allaient de « moui une IPLV peut-être, continuez l’éviction » à « vous dites et faites n’importe quoi ») chez un gastro-pédiatre, avec le conseil de supprimer également la viande de boeuf en plus de tous les produits laitiers, et si nous l’avions su avant la situation aurait été beaucoup plus vivable pour tous.
Donc à 9 mois, je décide une nuit d’arrêter, je n’en pouvais plus. Je lui ai expliqué, et j’ai eu la bonne surprise de voir qu’il a tout à fait compris, il n’a plus jamais cherché le sein après ce jour.
- Comment vous y êtes-vous prise ?
Je lui ai expliqué que c’était terminé, et je lui ai proposé un biberon d’eau, des compotes en gourde, de l’eau à la tasse à bec, des biberons avec une préparation pour nourrisson au lait de riz…
- Quelles difficultés avez-vous rencontré ?
Il n’a voulu boire aucun liquide pendant une semaine, seulement les compotes en gourde. Heureusement la diversification était bien entamée et il mangeait bien, nous ajoutions de la préparation pour nourrisson dans ses compotes, de l’huile d’olive dans les purées, il avait de l’eau dans son alimentation mais ce n’était pas suffisant. Mais il faisait chaud (c’était en juin) et il a ressenti le besoin de boire, alors il a accepté de l’eau au biberon, de là c’était parti pour le « lait en poudre au riz » au quotidien.
- Etes-vous satisfaite de ce sevrage ?
Bien sûr que non. C’était brutal et j’ai eu très peur qu’il n’accepte jamais le biberon (il buvait déjà trop pour penser à la pipette).
- Qu’aimeriez-vous dire aux femmes qui souhaitent sevrer leur bébé ?
Qu’une bonne préparation est préférable, avec de préférence une période de transition, sûrement. Je ne souhaite à personne ce que j’ai vécu, car j’ai angoissé pendant une semaine avant qu’il n’accepte le biberon.
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- Voir l’onglet témoignages
Quelle tristesse de lire ce témoignage. La preuve que cela ne se passe pas toujours bien, quelque soit le choix que l’on fait (sevrer ou pas).
Merci de montrer que ce n’est pas facile mais je me sens vraiment désolée pour cette maman que cela ait été si difficile.
Avoir une écoute attentive, sans jugement, c’est ce qui manque le plus aux jeunes mamans, et pas que pour l’allaitement ! Non, mais qui peut oser dire que « vous faites n’importe quoi » ? Je n’en reviens pas ! Bien souvent, on fait ce qu’on peut, donc on a besoin d’écoute, d’empathie et éventuellement de conseils mais pas de jugement !
Encore bon courage et bravo d’avoir tenu si longtemps !
@Vervaine
Je suis entièrement d’accord !