Mon petit garçon est né le 28 juin avec 3 semaines d’avance. Ce n’est pas grand-chose, mais pour nous ça a compté. Moi qui rêvait d’un accouchement naturel l’idée d’accoucher à la maison m’a souvent traversée l’esprit- sans péridurale, à terme, avec une première mise au sein à la demande, j’ai mis quelques idéaux de côté.
Nous arrivons à la mat’ suite à une fissure de la poche des eaux à 20h.
Positive au test du streptocoque B, je suis déclenchée à midi le lendemain et accouche finalement le surlendemain à 1h. Mon petit bonhomme doit avoir un prélèvement dans l’estomac avant même la première tétée (toujours à cause du streptocoque).
Si bébé cherche le sein dès le peau à peau, lors de la deuxième tétée, l’équipe soignante de la maternité remarque qu’il ne prend pas bien le sein. Après de multiples raisons évoquées (seins trop gros ou trop tendus, bébé fainéant ), c’est celle du frein de langue trop court qui est retenu. Il lui est donc coupé.
Néanmoins, dans la recherche de cause de la mauvaise prise du sein qui met plusieurs jours- on me propose un bout de sein pour plus de confort. Aaaaah ! lire un soulagement !- Oui ! Merci ! Mais non ! Mauvaise idée, bien sûr ! Car nous rentrons à la maison avec des tétées complètes munies du bout de sein. Ce qui doit arriver arrive : lactation moins bien stimulée, bébé reçoit moins de lait et se met en mode « économie d’énergie » (nous qui croyons alors qu’il commence à faire ses nuits !) et donc zéro prise de poids.
Pas de panique, il suffit d’enlever le bout de sein au milieu de la tétée pour re-stimuler la lactation ! Pas si simple quand petit roudoudou ne prend pas bien le sein. Dans ces heures un peu sombres de doutes et de culpabili -quoi ? Ce fameux sentiment de parent qui naît en même que les enfants et fait le yoyo avec nos nerfs : la culpabilisation !-, nous rencontrons notre première lumière : Adeline, sage-femme et consultante en lactation, nous propose de donner un complément de lait tiré au biberon. Et toujours à la demande, bien entendu. Petit biboundet n’a que 3 semaines et c’est risqué parce que le tire-lait ne stimule jamais aussi bien que la succion de bébé et la lactation n’est au « top » qu’à partir d’un mois ½ environ. Mais on tente le coup et, pendant quelques jours, on jongle entre tétées, tirages de lait, biberons.
Et ça marche ! Petit chouchou reprend du poids et Papa – Maman reprennent des couleurs ! Mais deuxième descente dans les montagnes russes des émotions : notre sage-femme libérale, Laurence, nous dit de manière très zen. Toujours !- que notre petit loulou boit autant de lait par le biberon que la moyenne qu’il est « censé » prendre à son âge. Peut-être ne prend-il pas grand-chose à mon sein.
Et c’est quoi la suite ?
C’est d’abord un épisode horrible de super-alternance pour stimuler à fond la lactation, que je n’ai pas du tout réussi.
La suite commence surtout par un dimanche midi : supermarché du coin, dernier jogging propre dans lequel je rentre, cheveux cracra mais surtout boule au ventre et larme à l’oeil : achat d’une boîte de lait bio, pour moins culpabili vous connaissez la fin
Mais surtout, la suite c’est l’organisation d’une salle de traite à la maison ! Je ne veux pas que mon bébé boive du lait de vache avant que je n’aie tout tenté finalement il en aura en moyenne 2 biberons sur 8 pendant 2 semaines et 1 par ci par là , lors des journées où bébé se transforme en glouton !
C’est ici que commence le tire-allaitement exclusif.
Armée d’un tire-lait de compèt’ (je l’ai su après, merci ma pharmacie), le Medela Lactina double-pompage, je tire alors mon lait environ 8 fois par jour pendant 30 minutes à 1 heure. J’obtiens difficilement 30ml par sein, et maxi 500 ml dans la journée.
Je ne fais que ça et, petit à petit, je deviens incollable sur la stimulation manuelle, les tire-laits simple ou double pompage, la stérilisation, les transvasements, ! Le sujet de l’allaitement me passionne et j’ai envie de tout connaître.
Aujourd’hui, mon petit boulot a 5 mois. Il ne boit toujours que mon lait en tire-allaitement. Je ne tire plus mon lait que 3 à 4 fois par jour, en maxi 30 minutes, pour obtenir entre 800 et 900 ml sur la journée.
Les mauvais moments et autres réflexions absurdes :
Une auxiliaire de la mat’ qui me pelote pendant des heures pour faire sortir mon lait au lieu de m’expliquer comment faire seule et en me disant que c’est son métier.
Le gavage de tisane d’allaitement et d’homéopathie à la mat’ pour aider une montée de lait qui sera finalement trop forte et rendra la prise de sein difficile. A noter que j’ai fait une grosse anémie et qu’il était normal que ma montée de lait se fasse plus tard.
Il faut réveiller bébé toutes les 4 heures.
Un médecin du 15 qui nous explique que si notre bébé a des coliques (il en a eu seulement avec l’allaitement mixte ) il faut le « rationner ».
Le lait maternel est moins nourrissant.
Il faut commencer la diversification assez tôt parce que mon lait n’a pas assez de fer.
« Jusqu’à quand vas-tu faire « ça » ? ».
Devoir tirer dans les toilettes du boulot avant de demander une salle et que la fameuse question « Ah ?! Tu tires encore ton lait ? » ne vienne tout gâcher.
Les moments de grâce :
Rencontrer Julie, auxiliaire et consultante en lactation, qui a tout mis en oeuvre pendant notre séjour à la mat’ pour que bébé prenne mon lait et qui a pris de nos nouvelles après la sortie.
Discuter avec Laurence, notre sage-femme, qui a toujours l’histoire « d’une dame » (comme elle dit), qui nous motive à continuer. Et se dire qu’un jour on sera peut-être « la dame » dont elle parlera à une autre maman.
Voir Adeline, sage-femme et consultante en lactation, sans bébé dans la crainte qu’elle « m’oblige » à le remettre au sein et s’entendre donner de précieux conseils pour poursuivre le tire-allaitement, notamment celui de lire le blog A tire d’ailes !
Tirer 1L sur une journée ! ça n’est arrivé que trois fois
Donner (pas beaucoup mais quand même) au lactarium et rencontrer Amandine.
Entendre de la nounou « ça, il l’aime le lait de maman ! ».
Etre soutenue par le père de son petit cul à la maison comme à l’extérieur, sans jugement, avec même, au fur et à mesure, la motivation grandissante que bébé ait du lait maternel le plus longtemps possible.
Le premier biberon de lait maternel, les yeux dans les yeux, et la certitude de faire ce qu’il fallait pour mon enfant.
Articles en rapport :
- Voir l’onglet témoignages
Magnifique témoignage Annabelle !
Bravo pour cette persévérance pour donner le meilleur à ton bibou. Dieu sait qu’on n’est pas aidé mais il suffit du papa et de quelques âmes bienveillantes pour qu’on ait un courage d’acier et la force de continuer.
Et surtout d’avoir des super bébés accrocs aux nénés/lait sui sort des nénés de leur maman chérie <3
Merci beaucoup.
C’est exactement ce qui a fonctionné pour nous : un chéri/papa à fond avec moi et quelques rencontres indispensables et des témoignages, ici, qui nous ont vraiment fait positiver !
Un grand bravo ! Quel magnifique témoignage !! Je suis heureuse pour vous et votre bébé.
Merci…
Très beau témoignage. J’ai moi aussi tire-allaité mon petit bout, mais malheureusement uniquement en mixte, car j’ai réalisé une relactation après 3 semaines d’arrêt d’allaitement (et seulement 24h d’allaitement à la naissance). Je n’ai jamais tiré plus de 500 ml par 24h mais je me disais que c’était déjà ça. Je me retrouve beaucoup dans les « mauvais moments » précités et aussi certains « moments de grâce ». Il est dommage que même notre entourage proche ne parvienne pas à comprendre que l’on souhaite le meilleur pour notre enfant, même si cela veut dire tirer son lait 8 fois par jour, se lever la nuit pour faire un tirage supplémentaire, se réveiller à 5h pour tirer son lait avant que ses enfants ne se réveillent, laver le kit du tire-lait 8 fois par jour, mais aussi être comblée et satisfaite que son bébé puisse boire le lait de sa maman à défaut de pouvoir prendre le sein. J’ai longtemps regretté (et je regrette encore…) de ne pas avoir pu allaiter mon fils à la maternité (juste 24h et aucun soutien bien sûr!) et durant ses 3 premières semaines, mais grâce aux informations trouvées sur internet, je me suis lancée dans cette relactation qui apparaît à mes yeux comme un moindre mal. Mon loulou a aujourd’hui 9 mois et boit encore un gros biberon de lait maternel le matin (pour les autres repas il n’accepte plus le biberon!). Bon courage à toutes celles qui tire-allaitent 😉 On a l’impression qu’on ne fait que ça, qu’on n’y arrivera pas, que c’est trop dur, trop fatigant…, mais cela passe tellement vite… ça vaut le coup de s’accrocher !
Bravo !
Merci à vous d’avoir accueilli mon histoire qui me semble très personnelle et qui doit finalement ressembler à tant d’autres !
Comme je vous l’ai dit en quand je vous ai contactée, c’est à la maternité (première consultation en lactation) qu’on m’a parlé de votre site. Depuis, j’y suis fidèle et surtout à la lecture des témoignages.
@Annabelle
Merci à vous du partage de votre histoire !
Wahou ! Quel courage de se lancer « sans filé » dans une relactation !
C’est vrai que je n’ai pas parlé des nuits où je me levais pour tirer mon lait pendant que le papa donnait le biberon. Ce qui signifie les deux parents fatigués !
Je crois qu’il ne faut rien regretter. On fait ce qu’on peut. Contrairement à ce que vous décrivez, j’ai eu la chance d’accoucher dans une maternité où on ne m’a JAMAIS proposée de lait en poudre. J’ai réalisé ça plus tard, et je trouve ça très respectueux de mon choix d’allaiter.
Merci pour cet émouvant témoignage qui m’a mis les larmes aux yeux. Vous pouvez être très fière de vous. Vous êtes une super Maman. Je vous fais une bise.
Merci pour votre bise et votre jolie commentaire très touchant.
Annabelle, de votre témoignage transparaît votre détermination à allaiter coûte que coûte! Bravo à vous t’avoir tenu bon malgré les difficultés.
Merci ! Tout est à base de : là je vais au moins essayer d’aller jusqu’à la reprise du travail. Puis : ce serait chouette de tenir jusqu’aux prochaines vacances. Aujourd’hui le défi est la diversification !
Un immense bravo !
Parce que si c’est parfois difficile d’allaiter (cf difficultés, douleurs, questions et remarques-à -la-con,…) au moins, on a le plaisir d’avoir son(sa) p’tit(e) bout qui prend le sein.
Mais alors, le tire-lait, c’est tout sauf agréable. Tenir si longtemps à tirer, autant de fois par jour, je dis cha-peau !!!
Vous pouvez être fier, et je suis sûre que votre bébé vous le rendra!
C’est gentil.
Je m’y suis faite au tire-lait. Et puis aujourd’hui tout est simplifié: moins de tirages, plus d’efficacité… Au début on croit qu’on ne fait que ça mais avec l’allaitement direct aussi !
Un très belle article ! J’en ai moi même parle sur mon blog il y a peu de jours et je me suis aussi beaucoup reconnue dans votre témoignage.
Le tire allaitement est malheureusement peu connu et ca me fait toujours du bien de lire le témoignage de personnes traversant le meme épreuves que moi. Merci.
C’est le fait que des témoignages (rares c’est vrai) m’aient aidée qui m’a donné envie de parler de mon aventure.
Vous tire-allaitez encore aujourd’hui ? Votre bébé à quel âge ?
Wouah… Merci pour votre beau témoignage Annabelle et bravo… Merci aussi Véronique pour ce blog génial, que, comme beaucoup de mamans, je consulte régulièrement lors des interrogations qui viennent au cours de l’allaitement. J’allaite ma petite puce depuis maintenant presque 5 mois. Et c’est aussi grâce à vous !! 😉
@Fleur
Je suis contente d’avoir pu vous être utile !
Merci beaucoup. Les beaux retour sur cet article me motivent encore plus.
Bonsoir Annabelle,
Un grand bravo à vous!
Allaitant toujours ma fille de 22 mois, je suis très admirative des mamans qui tirent-allaitent. Très bonne continuation à vous.
Et encore merci à Véronique pour ce blog et à toutes les mamans pour leurs témoignages.
Bjr et merci pour ce blog et ce témoignage vraiment encourageant. Voici mon cas: le pédiatre et la sage femme pensent que mon lait n’est ni assez riche ni suffisant pour permettre à mon fils de 11jours de reprendre son poids de naissance. Ils mettent en cause l’anémie causée par le césarienne. Mon fils est né à 3kgs680, est sorti de la clinique à 3kgs575 à j6 et 5 jours plus tard il pesait 3kgs550. Leur conseil c’est d’introduire 2 biberons de lait de vache par 24h. Auriez vous un conseil? Je souhaite poursuivre l’allaitement exclusif.
@Vanessa
Votre lait ne peut pas ne pas être assez riche !
Par contre votre bébé peut avoir du mal à obtenir la quantité dont il a besoin.
Je vous suggère de prendre RDV au plus vite avec une consultante en lactation certifiée IBCLC.
En attendant, donner des biberons n’est pas forcément une mauvaise idée.
La césarienne pardon
Merci Annabelle pour ce témoignage.
Il m’encourage énormément car je vis une situation similaire avec ma fille.
A la naissance elle prenait très difficilement le sein et me faisait mal (elle tétait avec ses gencives et ne prenait que le mamelon). A la maternité on m’a dit que c’était normal, qu’il fallait que ça se mette en route… Deux semaine après, malgré quelques progrès, chaque tétée était un calvaire et j’avais constamment mal aux seins. Je me suis mise à tirer mon lait et à lui donner au biberon en attendant de guérir.
Petit à petit, sa prise du sein s’est amélioré et je pouvais allaiter sans douleur! Un pur bonheur!! Mais…
A cause des difficultés du début, ma fille s’est mise en économie d’énergie et a vite arrêté de prendre du poids. Comme elle était très dynamique et bien éveillée, je m’en suis rendue compte un peu tard.
Actuellement, je lui donne mon lait au biberon. Mes réserves congelées sont épuisée et je tire 7 à 8 fois par jour pour qu’elle ait une bonne quantité. ça fonctionne, elle reprend du poids (ouf!).
J’essai de la faire téter mais elle s’endort au sein et ne boit presque rien. Même au biberon elle a tendance à s’endormir après les premières gorgées.
Je reprend le travail dans un mois et j’espère pouvoir lui donner mon lait au maximum. J’ai des horaires postés et très irrégulières (aide soignante).
Beaucoup m’ont dit que c’est presque impossible de continuer l’allaitement dans ces conditions mais je veux y croire et essayer malgré tout.
Merci pour ce blog qui montre qu’allaiter aujourd’hui c’est faisable même en travaillant, même quand c’est difficile.
@Priscille
Un grand bravo à vous !
Bonjour Priscille
Je ne vois votre commentaire au ce soir, désolée.
Avez-vous repris le travail ? Pouvez-vous toujours allaiter ? Avez-vous pu diminuer le nombre de tirages par jour ? Une consultante en lactation m’avait conseillé d’enlever progressivement tirage après tirage pour n’en garder plus que 3 ou 4 selon la manière dont réagissait mon corps. Mais pas moins de 3.
Parce que 8 fois par jour ça finit par rendre folle !
Bon courage !
Bonjour,
Actuellement, j’allaite toujours exclusivement en ayant repris le travail à plein temps à la fin de mon congé maternité.
J’ai vu une consultante en lactation qui m’a aidé à mieux allaité et à reprendre confiance en moi. Ma puce a repris des forces et a vite su téter correctement.
J’ai pu réintroduire les tétées petit à petit avant la reprise et stimulé ma lactation au maximum!! C’était très intense et très fatiguant mais le résultat est là : j’ai repris le travail en étant une pro du tire-lait, plein de stock et une puce qui boit aussi bien au biberon qu’au sein.
Au boulot, j’ai pu tirer mon lait pendant ma pause grâce à ma cadre et une équipe très compréhensive. A la maison c’était le sein ou le biberon selon les horaires (très changeantes).
La reprise fut épuisante. J’ai dû faire dormir ma fille chez ses grand-mère plusieurs fois car elle ne faisait pas ses nuits avec moi. Sinon c’est son père qui la garde la journée.
Aujourd’hui, ma puce a 4 mois, est en parfaite santé et n’a reçu que mon lait. Je sors d’une semaine de congés où elle a enfin fait ses nuit avec moi et n’a eu aucun biberon!! Il me reste un tirage en soirée après qu’elle soit couchée car j’ai presque trop de lait et me réveille souvent trempée.
Lorsque je travaille je tire 4-5 fois par jours en moyenne et remplie mon congélateur malgrès le fait qu’en mon absence bébé glouton boit 180-200 ml par biberon.
Quand bébé est gardé toute la journée je suis à 6 tirage maximum pour 900ml environ.
Ces premiers mois était dur mais je commence enfin à me reposer et à profiter pleinement de l’allaitement. J’adore les tétées de retrouvaille et ma fille aussi :).
J’espère continuer à allaiter.
Ce site est une mine d’or que je consulte dès que j’ai des doutes ou des questions.
Mon objectif c’est pas de lait en poudre. Pour montrer à mes collègues (étonnées que j’allaite encore)que c’est possible. On verra ce que réserve l’avenir…
@Priscille
Un grand bravo à vous et merci pour ce témoignage !
Je me sentais tellement seule.. Votre histoire, c’est mon histoire ! Merci pour cet espoir ! Ma fille a maintenant 7 semaines et je tire-allaite exclusivement. A la maternité, mauvais conseils, bout de sein en silicone, difficultés à la remettre au sein sans cela, perte de poids… On m’a « volé » mon allaitement.. Je continuerai à tirer tant que je peux! Merci !
Courage Julie ! Mon bébé aura eu mon lait jusqu’à 1 an ! Et je sas que j’aurais pu continuer. Mais c’était un choix de « passer à autre chose ». Donc tout est faisable !
Bonjour Annabelle !
Des nouvelles d’Alsace… Romane aura 5 mois la semaine prochaine et je tire toujours mon lait et arrive à couvrir ses besoins quotidiens (pas besoin de compléter ) j’arrive même à en congeler! Je tire maintenant 4 fois par jour (mais plus la nuit) entre 6h30 et 23h30 et j’obtiens 250 ml à chaque tirage. Je n’ai pas encore repris le travail (merci la dépression du post-partum certainement en lien avec la culpabilisation de cet allaitement au sein loupé et de la mise en danger de ma fille) mais lorsque j’y retournerai je continuerai à tirer ! Papa me soutient énormément envets et contre tout. Bravo pour cettr année de tire-allaitement exclusif ! Et merci pour tout ! Je croise les doigts pour le prochain pour vous ! Bonne continuation !
Et voilà j’ai rendu mon meilleur ami le tire-lait !
Pour le première anniversaire de Bibou-Love, je lui ai donné son dernier biberon de lait maternel. Gros pincement au cœur… Mais 1 an, quand même, c’est chouette ! Quelle aventure ! On a formé une sacrée équipe mon chéri, mon petit doudou et moi.
En espérant que je pourrai allaiter en direct pour le second… A suivre !
@Annabelle
Un grand bravo à vous !
Que ça fait du bien de lire un témoignage de ce genre !
Je tire-allaite également depuis déjà 15 jours alors que mon petit bébé n’a que 1 mois. En cause, des mauvais conseils à la maternité, mon bébé qui n’arrivait pas à prendre le sein et des bouts de sein en silicone conseillés. Résultat, après quelques jours mon fils ne tète plus correctement et allaiter me fait terriblement mal. Après une rencontre avec une sage femme qui m’a fait culpabiliser parce que je ne me sentais pas bien en allaitant, j’ai essayé d’enlever ces bouts de sein mais j’ai ressenti toujours autant de douleurs, mon fils ayant pris de la force. Au bout de 2 jours de calvaire passés à pleurer à chaque fois que mon fils tétait, j’ai pris la décision de tirer mon lait et de lui donner au biberon afin qu’il ait quand même ce qu’il y a de meilleur mais de pouvoir profiter ensemble de ce moment. J’ai beaucoup culpabilisé de cette situation mais maintenant je relativise en disant qu’une maman, ca fait de son mieux, même si ce n’est jamais parfait. Au final, on rend ce moment tout aussi important… Même si c’est difficile parfois de devoir tirer 6 fois par jour, nettoyer le matériel etc, je ne regrette pas mon choix et espère pouvoir continuer le plus longtemps possible.
@Aurélie
Bravo à vous ! Il y a toujours une raison pour qu’un bébé fasse mal car ce n’est pas normal.
Si vous souhaitez comprendre ce qui se passe et peut-être essayer de remettre votre bébé au sein, je vous suggère de prendre RDV avec une consultante en lactation certifiée IBCLC.
Bonjour
Ce témoignage (et ceux en commentaires) m’interpellent et me touchent. Je « tire-allaite + complément lait infantile » Chloé depuis notre retour à la maison.
Chloé est né à 2,530kg avec 10 jours d’avance. J’ai été déclenchée 12h après la rupture de la poche des eaux (strepto B) et accouchée sans péri.
Les trois premiers jours je l’ai allaité exclusivement. Glycémie ok et petite perte de poids inférieure au 10%. Elle prend pas très bien le sein (mes mamelons sont trop gros par rapport à sa petite bouche apparemment), les tétées sont interminables , il faut la stimuler car elle s’endort rapidement. Mais je tiens le coup, papa est aussi là car il dort à la maternité. Puis patatra, une nuit trop longue (« mais fallait la réveiller! » nous sermonne l’équipe!) et Chloé perd 10g de trop. Elle pleure la nuit suivante, inconsolable, selon l’équipe de nuit Chloé a faim car elle ne mange pas assez. « Elle est fatiguée, c’est le cercle vicieux, moins elle mange, moins elle a de forces pour manger, Si cela ne s’arrange pas elle va devoir être intégrée en néomat' ». Je vous passe les négociations, les discussions avec papa, mes pleurs, et la culpabilité (alors que j’étais sereine depuis le début, j’avais confiance en Chloé et en nous en tant que parent de lui donner le meilleur) pour au final « un peu de complément ne lui fera pas de mal, madame, cela fait des années que l’on donne du lait infantile ». Je vous passe également des suites de couches très compliquées (impossible de marcher, de m’assoir, périnée en vrac…). Le surlendemain la conseillère en lactation me conseille de tirer mon lait en complément des tétées et du complément que nous présentions à Chloé en dernier. Nous avons donc fini notre séjour à la maternité avec tétées + tire lait + complément au DAL. Nerveusement je suis lessivée, donner le complément au doigt me donne l’impression de gaver ma fille, s’ajoutant à la fatigue par les cycles de tétée d’une heure + tirage de lait, biberon, complément…Retour à la maison, la conseillère en lactation me conseille l’achat d’un biberon car la maternité refuse de me laisser partir avec la sonde du DAL. Les cycles reprennent à la maison, heureuse de rentrer mais de plus en plus fatiguée, ma tension ne baisse pas (je suis hypertendue depuis 10 jours avant mon accouchement), je peux toujours difficilement marcher, rester assise ou debout plus que quelques minutes. Les tétées deviennent une corvée, j’ai honte de le dire mais je me sentais devenir folle, je pleurais tout le temps. Exactement quand je ne saurais le dire mais un jour j’ai décidé d’arrêter les tétées, d’en conserver une le matin au réveil et le soir avant le coucher. Pour garder le contact avec Chloé, mais j’avais un grand sentiment de culpabilité de ne pas pouvoir allaiter ma fille comme je l’aurais aimé. Je continuais à tirer mon lait, une fois pour chaque tétée de Chloé mais j’ai eu du mal à trouver un rythme. Papa a repris le travail et après deux jours j’ai finalement décidé de tire-allaitr Chloé exclusivement mais j’ai gardé le complément au biberon car j’arrivais difficilement à tirer 40ml en double pompage 5 à 6 fois par jour. On était aussi trés surveillée pour la prise de poids de Chloé « Ouh mais elle a pris que 20g par jour au lieu de 25g… ».
Aujourd’hui après un pic de production à 80-100ml (ce qui représentait 1/3 lait infantile et 2/3 de lait maternel), je suis redescendu à 50-70ml (j’ai un sein qui ne donne pratiquement plus rien) en double pompage, ce qui représente 50% pour Chloé car ses besoins ont augmenté mais pas ma production. Même si je tire mon lait 4-5 fois/jour plus 2 fois la nuit.
Quand je lis ce témoignage je me dis que tire-allaiter exclusivement est possible. Aujourd’hui je culpabilise encore de donner du lait infantile à Chloé. Je suis aussi fatiguée nerveusement car je dois toujours gérer de tirer mon lait car je suis en flux tendu. J’ai une montre dans la tête.
Mais comment augmenter ma production de lait (je suis actuellement sous homéo)? Pourquoi j’ai un sein qui ne donne plus?
En tous cas merci pour votre blog que je découvre aujourd’hui. Chloé a tout juste 1 mois et demi.
Carinne
@Carinne
Quel parcours difficile… Un grand bravo à vous !
Pour votre lactation :
– cette méthode au moins 8 fois par 24h : https://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/tirage-de-lait-efficace/
– fenugrec : https://www.lactissima.com/a-tire-d-ailes/fenugrec/
Merci Véronique pour votre réponse.
J’ai vu cette méthode effectivement que j’applique 6 fois/jour. Depuis mon message j’ai fait une lymphangite qui m’a épuisée.Depuis mon tire allaitement s’est peaufiné. Je tire la nuit aussi. C’est cela le plus fatigant. Je n’arrive pas à tirer plus de fois, pour des questions de temps essentiellement. Je tire pendant 20 minutes. Dois je augmenter le temps? Mes mamelons sont très sensibles.
Je dois bientôt reprendre le travail et je pense qu’il va falloir que je m’y prépare. J’aimerai tire-allaiter Chloé jusque ces 6 mois…
@Carinne
20 min c’est très bien. Mais si vos mamelons sont sensibles : soit vous n’avez pas la bonne taille de téterelle, soit vous n’avez pas un bon tire-lait, soit vous le mettez trop fort.
Merci Véronique pour votre réponse. Je me suis posée la question pour les tèterelles. Mon mamelon semble trop avancer dans la téterelle, c’est à dire que l’aréole rentre un peu et est tirée en faisant une marque blanche sur l’embout. Mais à force de tirer le mamelon gonfle et se retrouve à toucher les bords …
J’ai un Medela Symphony (force 4), avec tèterelles Beldico et Médela taille 24 (mamelon mesure 18 mm)
@Carinne
Est-ce le mamelon qui frotte au bord ou bien l’aréole ?
J’ai bien regardé et l’aréole et le mamelon gonflent pendant le tirage et frottent contre les parois. Majoritairement l’aréole mais aussi un petit endroit du mamelon car il n’est pas exactement dans l’axe.
@Carinne
Alors je pense que votre téterelle est trop grande.
Je me retrouve exactement dans votre histoire. Je tire allaitement exclusif depuis 1 mois pour ma fille de 3 mois. Aujourd’hui elle prend bien du poids. Je remercie la conseillère en lactation. Je reprend le travail dans un mois et j’espère pouvoir associer les 2 malgré le scepticisme de beaucoup de personnes de mon entourage par rapport aux contraintes du tire allaitement. Mais quand on veut quelques chose à tout pris, on fait ce qu’il faut. Et pour moi ce n’est pas une contrainte.
Merci pour ce témoignage auquel je me retrouve énormément! Le manque de production de lait à cause du bout de sein a été détecté suffisemment tôt pour que ma fille ne perde pas de poids mais j’ai dû stimuler ma production armée d’un tire-lait et la nourrir de mon lait maternel au biberon car elle n’était pas satisfaite de ses tétées! Depuis tire-lait exclusif depuis bien 3 semaines, elle ne veut plus prendre le sein! Il y’a des avantages et des inconvénients à cette méthode d’allaitement mais l’essentiel est que les parents s’y retrouvent.