L’allaitement était une évidence pour moi. Je ne me suis même pas posé la question de savoir si j’allais allaiter mon bébé ou lui donner le biberon.
Mais je pensais que le sevrage devait forcément se faire avec la reprise du travail. Lorsque j’en ai parlé à ma sage-femme, elle m’a répondu que je pouvais tout à fait poursuivre l’allaitement pendant mon travail et elle m’a expliqué le fonctionnement du tire-lait. J’avais du mal à me le représenter mais l’idée était désormais là !
Alors cela m’est apparu comme une évidence. Et j’ai loué mon tire-lait. Mais je n’ai pas pu l’utiliser dès le premier mois de la naissance de mon fils comme ma sage-femme me l’avait conseillé. Je n’en avais pas envie. Mais j’ai commencé un mois avant la reprise de mon travail pour me familiariser avec, mon fils avait alors trois mois. Et je congelais ce lait en vue d’une réserve, juste au cas où je manquerais un jour.
Par contre, j’appréhendais beaucoup le fait de ne pas avoir assez pour couvrir toute la journée. Je me demandais quelle quantité il allait boire ? Combien de fois par jour ? Combien de biberons devrais-je prévoir ? Travaillant dix heures par jour, je suis séparée de mon fils onze heures. J’ai alors introduit du lait en poudre juste en complément, et occasionnellement. Le plus important pour moi était qu’il boive un maximum de mon lait. Et puis, l’adaptation chez la nourrice m’a bien aidée à voir tout cela, surtout le dernier jour lorsqu’elle l’a gardé toute la journée. Je savais que j’étais encore disponible s’il avait besoin de plus.
Ce fameux jour J est arrivé. Je n’avais pas spécialement d’appréhension. Mon bébé a presque cinq mois et je tire toujours mon lait (deux fois une demi-heure par jour). Ma directrice a mis à ma disposition la salle de pause du personnel pendant ces deux moments là . Quand j’y suis, j’affiche une étiquette sur la poignée de la porte « merci de ne pas entrer » et je peux tirer mon lait en toute intimité. Travaillant en crèche, il m’est très facile de conserver mon lait au réfrigérateur avant de le reprendre le soir. Je réserve donc mes biberons pour le lendemain chez la nourrice.
Je suis vraiment épanouie avec mon allaitement et dans la relation que j’ai avec mon fils. C’est une formidable expérience que j’espère poursuivre encore pendant plusieurs mois, et même pour le deuxième bébé…
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