Bonjour !

Je suis maman d’un petit garçon né début mars 2011 et je l’allaite toujours exclusivement, c’est à dire qu’il n’a jamais eu de lait artificiel. Il mange des solides depuis ses six mois. J’ai repris le travail mi-juin, il avait trois mois et demi.
Etant enseignante en lycée j’ai eu de la chance car j’ai repris au moment des surveillances et des corrections d’examens. Les surveillances se faisaient sur de longues journées (10h) mais sur trois jours puis j’ai corrigé les copies chez moi, avec quatre réunions. Puis j’ai pu partir en vacances le 10 juillet et ma vraie rentrée s’est faite le 17 août, mon petit avait alors 5 mois et demi. Comme je m’étais fixé 6 mois d’allaitement exclusif , cette répartition des vacances me donnait toutes les chances de réussir ! J’ai aussi bénéficié d’un congé pathologique suite à un accouchement très long et une dépression post-partum.

Pour résumer, voici mon organisation. Puis je parlerai de ce qui m’a aidé à réussir ce pari. Enfin, des difficutés que j’ai rencontrées.

Dès la reprise je suis allée voir l’infirmière de mon lycée. Sa collègue a allaité un an, une autre enseignante tirait son lait l’année d’avant : j’ai été très bien accueillie. Elles ont mis à ma disposition un local très propre que je pouvais fermer, un évier, un micro ondes pour stériliser, et une étagère où laisser mon matériel.
Au début je devais tirer matin et après midi, surtout pour me soulager car j’avais déjà des réserves au congélateur. A présent je tire vers 14h ou sur ma pause de midi sachant que je tire avant de partir à 6h30 et je commence à 7h30. Je monte à l’infirmerie avec ma petite glacière , un pack de glace et mon pot de conservation. Je stérilise mon tire-lait manuel, je tire mon lait, je le range dans ma glacière. Je lave le tire-lait et le laisse pour le lendemain. Je redescends dans la salle des profs où je mets mon pot au frigo et le pack dans la partie freezer. A 17h, je repars. Le pot servira à la nounou le lendemain.

Le week-end, je nourris mon petit à la demande et je tire en plus le matin après la tétée (1h après) pour pouvoir congeler quelques sachets. Avant la diversification il buvait 3 biberons de 120ml chez la nounou sur une journée entière, maintenant c’est 1 le matin et un1/2 au goûter. Quand je rentre vers 18h, mon petit tète puis il tète vers 20h. Il tète encore une fois la nuit (même s’il me réveille plus souvent).

Ce qui m’a aidée :

  • les vacances, je n’ai eu à tirer 2 fois par jour que sur trois semaines.
  • l’achat d’un 2e tire-lait manuel à laisser au travail (ça évite les oublis douloureux) et d’un 2e stérilisateur à micro ondes.
  • les pots de conservation pour transporter et les sachets à congeler qui se réchauffent vite et ne prennent pas de place.
  • l’achat d’une petite glacière jolie qui ne me fait pas repérer pendant mes déplacements vers l’infirmerie.
  • un bon emploi du temps : j’ai une heure de « trou » après maximum 3h de cours d’affilée, donc je peux tirer dès que j’en ai besoin.
  • une nounou qui était formée par le département à accueillir des biberons de lait maternel.
  • un bébé qui a accepté les biberons ET le sein dès ses 1 mois (j’ai utilisé des bouts de sein au début de l’allaitement, peut être que ça a aidé).
  • votre site, qui résumait tout sur la conservation (je vis à la Réunion, je dois faire attention à cause de la chaleur mais vous m’avez rassurée).
  • l’infirmière très disponible et fiable ! (elle me prévient si elle doit s’absenter)
  • mon médecin généraliste qui a soigné ma mastite.
  • le papa, qui lave et stérilise le tire lait quand je suis trop débordée !
  • l’achat de bons soutien-gorge pour être élégante au travail, de quelques vêtements spéciaux pour pouvoir tirer facilement.
  • j’ai eu beaucoup de lait et jamais de mal à tirer, même si je tire moins maintenant (150 pour les deux contre 300 par sein au début).
  • l’aide d’une copine qui l’avait fait !
  • SAVOIR QUE C’ETAIT POSSIBLE

Les difficultés :

  • à la reprise en juin j’ai du rester 6h sans tirer et j’ai récolté une mastite que j’ai mis un mois à soigner. C’était très douloureux et fatigant et j’ai failli arrêter sous la pression de mon entourage.
  • les montées de lait sur coussinets trop fins ou mal placés en plein cours…. On oublie une fois de prendre un haut de rechange, pas deux ! (ah si, la dernière fois devant l’inspecteur mais je n’ai pas eu le temps de me changer).
  • le frigo pas très propre de la salle des profs : je mets mes pots dans une boîte et je lave le frigo de temps en temps.

Les meilleurs moments :

  • mon collègue qui me prête un pull pour cacher une fuite disgracieuse.
  • une autre qui me dit: « mais c’est merveilleux ! tu lui donnes le meilleur à ton petit! »

Le conseil à donner :

  • Savoir que c’est possible.
  • Faire des réserves pour ne pas stresser.

Voilà ! Pour la petite histoire, une de mes amies a tiré aussi au travail après que je lui ai montré mon tire-lait. Elle l’a fait un mois, mais c’est toujours ça de pris…

Si c’était à refaire : je prendrais peut être un double pompage électrique pour gagner du temps (ça me prend quand même 25 min le matin entre lavage et stérilisation) mais ça coûte quand même cher. Le reste, ben rien car ça roule !

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