• Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ?  Pourquoi ?

Ma fille aînée est née en Novembre 2015. L’allaitement maternel a été une évidence pour moi mais pourtant je pensais qu’il fallait la sevrer pour la reprise du travail, prévue à ses 3 mois.

Au cours d’une réunion de La Leche League, on aborde ce sujet et l’animatrice me demande si j’ai envisagé de tirer mon lait pour qu’il lui soit donné en mon absence. Cela ne m’avait pas traversé l’esprit et je décide de questionner la directrice de la crèche où ma fille sera accueillie. Elle m’informe que c’est possible et m’explique le protocole en vigueur : amener des biberons de lait étiquetés au nom de ma fille avec date et heure de recueil.

J’ai déjà le tire-lait à la maison et je décide donc de me lancer dans cette aventure.

  • Comment vous êtes-vous organisée ?

2 à 3 semaines avant la reprise je commence à faire un stock de lait maternel que je congèle (au cas où je ne tirerais pas assez. Je n’ai jamais utilisé la totalité de ce stock).

Je préviens ma responsable au travail (je suis fonctionnaire) que je souhaite bénéficier de mon heure d’allaitement. Je travaille dans les mêmes locaux que la PMI et j’utilise donc les bureaux médicaux pour tirer mon lait (pas de salle d’allaitement à disposition). 2 fois par jour je prends 20 à 30 min de pause. Je m’isole avec mon tire-lait double pompage. Je conserve mon lait dans une glacière dans le réfrigérateur commun. Et le soir je le transporte avec des pains de glace. Pour gagner du temps, je ne lave pas les téterelles après chaque tirage. Je les mets dans un sac de congélation puis dans la glacière. Et je lave tout, le soir à la maison (c’est une astuce donnée par d’autres mères tire-allaitantes sur internet). Pendant que je tire mon lait je me repose, je lis ou pense à ma fille pour faciliter le tirage.

Je tirerai mon lait de cette manière 4 jours par semaine au travail mais aussi à la maison pendant 9 mois au total.

  • Quelles ont été vos principales difficultés ?

Cela n’a pas toujours été facile : trouver du temps dans son organisation professionnelle ou personnelle, faire face aux demandes de la crèche qui sollicitent des quantités plus importantes de lait (jusqu’à 3 biberons de 180 ml), la fatigue qui se fait ressentir par moments. Mais j’ai tenu bon car je sais que c’est le meilleur pour ma fille. Cependant, quand elle est entrée dans la section des moyens à l’âge d’un an, j’ai préféré rendre le tire-lait et arrêter les biberons à la crèche (remplacés par des laitages solides).

J’ai ensuite continué à allaiter ma fille jusqu’à ses 30 mois (sevrage dû à une nouvelle grossesse).

  • Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?

Si l’on souhaite tirer son lait au travail, le plus important, à mon avis, est d’être organisée et motivée. Et quelle fierté de savoir que l’on continue de nourrir son enfant et de lui donner le meilleur.

Je ne connaissais pas le risque de confusion sein-tétine à ce moment là. Et j’ai de la chance que ma fille n’en ait jamais faite.  Mais je veux dire aux mamans que si le biberon est le seul contenant accepté (ce qui fut mon cas) on peut limiter les risques (tétine au débit le plus bas, biberon donné à l’horizontale).

  • Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?

Et à la question « si c’était à refaire ? » je réponds oui sans hésiter. D’ailleurs j’ai recommencé. Je tire de nouveau mon lait pour ma seconde fille qui a intégré la crèche à ses  4 mois et demi.

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