- Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?
Je travaille en indépendante et à domicile, et j’avais repris bien avant de faire garder mon bébé : en congé parental partiel, je me reposais également sur le papa, le week-end, pour maintenir un niveau d’activité suffisant. Mon bébé n’a donc commencé la crèche qu’à ses 11 mois. Depuis septembre dernier, il y est gardé par petites journées de six heures, cinq jours par semaine. La poursuite de l’allaitement était une évidence absolue, d’abord parce que celui-ci fonctionnait très bien depuis la naissance, ensuite parce que mon bébé comme moi y étions totalement « accro », avec encore de nombreuses tétées, y compris la nuit. Et puis j’avais et j’ai toujours pour projet de suivre la recommandation de l’OMS (allaitement maternel jusqu’à deux ans et plus) et idéalement de laisser venir le sevrage naturel, tout en travaillant.
- Comment vous êtes-vous organisée ?
Initialement, j’avais prévu de tirer mon lait à la maison pendant mes pauses-déjeuner, puis de le faire donner à mon bébé dans une tasse de type « 360 », qu’il connaissait déjà pour y boire un peu d’eau à l’occasion. J’ai donc loué le matériel auprès d’un site Internet spécialisé, et j’ai profité de la fin de l’été pour faire un petit stock de démarrage-dépannage avec du lait congelé. C’était surtout pour me rassurer, car avec un bébé diversifié, les quantités à fournir pour la garde ne sont évidemment pas les mêmes qu’avec un bébé de trois mois ! Par la suite, j’aurais donné du lait frais, tiré au jour le jour. La crèche (parisienne et respectant la circulaire municipale sur l’allaitement en crèche) avait tout accepté, mais…
- Quelles ont été vos principales difficultés ?
…mon bébé a totalement refusé mon lait tiré, qu’il soit frais, congelé, lipasé ou non. Après deux semaines d’essais infructueux, j’ai donc décidé d’arrêter les tirages, et mon bambin ne consomme du coup que des solides en crèche. J’ai également refusé l’option « un yaourt au goûter » : comme je récupère mon bambin dès 16 heures, je préfère lui proposer une tétée de retrouvailles après sa compote prise en crèche. Il tète aussi le soir et la nuit, puis bien sûr le matin. Le week-end, il est à la demande, mais ajoute rarement plus d’une tétée en journée.
Autre difficulté : malgré l’allaitement, mon bambin a été pas mal malade, et j’ai trouvé très délicat de le mettre en crèche dans ces moments-là avant la rémission vraiment complète, car il ne se réconfortait et ne se nourrissait alors plus qu’au sein. Cela dit, même en temps normal, il mange extrêmement peu en crèche, car c’est un bébé DME : la totale…
- Quels ont été vos meilleurs moments ?
L’arrêt rapide des tirages m’a bien plu, car je n’ai jamais été très à l’aise avec le matériel, malgré des dons au lactarium antérieurement. J’ai trouvé ça très contraignant. J’ai eu la chance de ne jamais avoir fait d’engorgement important après l’arrêt des tirages. Ma lactation s’est adaptée très vite.
Sinon simplement tous les moments d’allaitement qui se poursuivent et ne semblent pas près de s’arrêter malgré la garde. Mon bambin aura bientôt 17 mois.
- Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?
Je leur souhaite à toutes ainsi qu’à leur bébé un bel allaitement, qui continue longtemps, afin d’adoucir la reprise.
- Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?
Je ne tenterais même pas les tirages : dans ces conditions très confortables (bambin diversifié, tétées de nuit qui continuent, petites journées en crèche permettant de téter à la maison), ils ne sont pas indispensables.
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Ce témoignage est très intéressant.
Pour mon ainé, je n’ai pas voulu allaiter car je voulais partager un max avec mon chéri.
C’était le premier pour notre couple, pour notre famille.
Le biberon a été donné par les grands parents, les oncles et tantes.
Pour le 2ème j’avais longuement hésité…Je voulais vraiment tester.
Je me suis dit que je verrai le jour j mais malheureusement, j’ai eu encore une cesa.
Tout est allée très vite, pas eu le temps de réfléchir et j’ai répondu au tac-au-tac que je préférai donner le biberon.
Puis je me suis laissée aller dans le moove j’aurai pu dire que je voulais allaiter mais c’était dans ma tête devenu trop compliqué.
J’avais un petit de 3 ans qui avait aussi besoin de moi, je devais reprendre le travail au bout de 2 mois et demi.
Je me suis dit, ce ne serait pas trop gérable et je suis restée sur le biberon.
Je ne connaîtrai jamais les joies de l’allaitement car c’est mon dernier…ET je ne saurai jamais si je me serai bien débrouillée ou pas.
@Alex
L’essentiel c’est de bien vivre ses choix !