Pour ma fille aînée qui a maintenant 3 ans et demi, j’ai allaité. Je ne savais pas du tout comment cela se déroulerait et je gardais dans l’idée que je tenterais l’allaitement mais que l’on verrait bien quand le bébé serait là .
Les premières tétées furent douloureuses mais quel plaisir de nourrir son enfant. Ce n’était absolument pas une vocation profonde en moi durant la grossesse mais ce fut bien une révélation. Moi, complexée depuis l’adolescence par une toute petite poitrine, voici que grâce à elle mon rôle de mère se vivait pleinement ! Ce fut une réconciliation avec mon corps, vraiment !
Mais l’allaitement c’est aussi des doutes, de la fatigue, un don de soi et ce n’est pas toujours idyllique (surtout quand le bébé est très demandeur).
Après quatre mois, je devais reprendre le travail et je souhaitais poursuivre l’allaitement. Je m’étais procurée un tire-lait électrique à la pharmacie. Les premiers temps, j’ai exprimé mon lait sur la pause du midi. Mais au bout de quelques jours, je n’avais plus envie. J’ai préféré gardé le vrai contact avec ma fille : je l’allaitais le matin et le soir, la journée elle prenait des biberons de lait artificiel.
Tout ceci c’est fait sans aucune déception de ma part et très rapidement ma fille a accepté les biberons.
Au bout de quelques mois, je discutais avec mon conjoint en expliquant que cela me tenait à cÅ“ur de poursuivre encore l’allaitement mais je remarquais que je n’avais plus suffisamment de lait. Je complétais parfois la tétée du soir avec un biberon de lait artificiel, sachant que cela ne règlerait pas la situation bien au contraire !
Et puis un jour, je ne voulais plus allaiter. Je n’avais pas du tout réfléchi à tout cela, mais j’ai eu comme un déclic, je voulais tourner une page. C’était clair dans mon esprit, c’est venu d’un coup. Ma fille, qui prenait très goulûment ses biberons n’a pas eu l’air dérangée de l’arrêt de l’allaitement (d’ailleurs jusqu’à ses deux ans, je lui ai donné le biberon dans une posture très proche de celle où je l’allaitais).
L’allaitement a duré huit mois et j’en garde un très beau souvenir ! Pour mon deuxième enfant, il a duré le même temps ! (mais souffrant de reflux internes, ce fut une véritable bataille pour poursuivre l’allaitement, le pédiatre et certains médecins jugeant que ça pouvait être une intolérance au lactose. Enfin, ce fut une toute autre histoire .).
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