- Quel choix avez-vous fait au moment de la reprise du travail : sevrage ou poursuite de l’allaitement ? Pourquoi ?
Pour moi la question ne se posait même pas. J’avais décidé au début de ma grossesse d’allaiter exclusivement mon bébé pendant au moins 6 mois et il n’était pas question d’arrêter au moment de la reprise alors que l’allaitement se passait bien et que je n’étais pas pour le lait artificiel.
- Comment vous êtes-vous organisée ?
Un mois avant la reprise du travail, j’ai commencé à tirer mon lait et mon mari donnait de temps en temps à notre fille, un biberon de lait maternel pour qu’elle s’?habitue.
J’ai contacté ma responsable administrative qui m’a expliqué que le code du travail prévoit effectivement que la salariée allaitant son enfant dispose d’une heure par jour durant les heures de travail pendant un an, mais cela ne fait pas partie des dispositions appliquées dans la fonction publique. J’ai quand même décidé de tirer mon lait sur mon temps de pause.
Ma fille avait trois mois quand j’ai repris le travail.
J’ai la chance d’avoir des collègues compréhensifs et un bureau seul dans lequel je m’enferme 20 minutes le matin et l’après midi. Je parle très ouvertement du fait que je tire mon lait et personne n’a l’air choqué ni surpris. J’ai même eu un petit surnom !
Nous avons une assistante maternelle qui a accepté dès le début le lait maternel. Elle avait elle-même allaité ses enfants et comprenait que cela me tienne à coeur.
- Quelles ont été vos principales difficultés ?
Aucune grosse difficulté, juste par moment un peu de fatigue.
- Quels ont été vos meilleurs moments ?
Les tétées retrouvailles avec ma fille où elle me regarde et me fait de gros sourires.
Cela me réconforte dans ma décision et m’encourage à continuer.
J’aime la voir grandir et s’épanouir un peu plus chaque jour.
Je remercie mon mari, mon entourage, l’assistante maternelle et mes collègues pour le soutien qu’ils m’apportent au quotidien.
- Qu’est-ce que vous souhaiteriez dire aux mamans qui doivent faire un choix dans les semaines à venir ?
ECOUTEZ VOUS et faites ce que vous bon vous semble. C’est une décision qui vous appartient. N’hésitez pas à en parler et à vous renseigner auprès de consultante en lactation, amies, parents.
La fatigue étant présente, ce n’est pas toujours facile de concilier allaitement et travail. Il faut le vouloir mais cela en vaut la peine et c’est très gratifiant !
- Ce serait à refaire, vous referiez le même choix ? Que changeriez-vous ?
Je referais le même choix. Je ne regrette pas, au contraire, j’en suis très fière quand je vois ma petite fille grandir et en bonne santé. Cela n’a jamais été une contrainte, mais plutôt un geste naturel. Ma fille a maintenant 7 mois et je ne m’imagine pas pour l’instant arrêter !
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- Voir l’onglet témoignages
Bravo,votre témoignage est tout à fait juste. Je me retrouve complètement à travers vous. J’allaite aussi ma fille qui a 5 mois de la même manière. J’ai repris le travail alors qu’elle avait 2 mois 1/2 et j’avais bien préparé la poursuite de l’allaitement. Tout se passe très bien et j’en suis très fière. Je remercie beaucoup Véronique car son site est une mine d’informations pour les femmes qui veulent allier allaitement et travail. Continuons à promouvoir et soutenir les mamans qui veulent y arriver. Je vous souhaite une très bonne continuation…
Catherine
Bonjour
je ne comprends pas ce que l’on vous a répondu concernant la fonction publique.
Je travaille moi-même dans la fonction publique et avais droit à mon heure d’allaitement.
Pour info il existe dans la fonction publique une circulaire affirmant que ce droit à l’heure / demi-heure d’allaitement n’est pas autorisé. Cependant une circulaire n’est pas un texte de loi et en cas d’absence dans le code de la fonction publique c’est le code du travail qui s’implique. Donc les fonctionnaires qui veulent tirer leur lait sur leur lieu de travail ont le droit de le faire. J’ai du le même pb avec mon supérieur. Et j’ai obtenu gain de cause.
@Oceane et Sophie
Sophie a été plus rapide que moi pour répondre 🙂